"Je me meurs, N'en accusez personne Pas de remords, Encore moins de regrets Le défunt été, avait cela en horreur Son temps est révolu, il est mourut" !
C'est en septembre que me voilà consacré Moi, fils du printemps, et demi-sœur de l'été Je suis à l'automne Et je suis bien aise Et je suis bien né.
A moi, palettes hautes en couleurs Que dame nature, nous offre Avant son grand sommeil !
A moi fiévreuses températures Et feuilles crissantes sous les pas La canopée de l'amour Ondule sur la voie passante Octobre, par le langage piéton Embrasse tous les mots de ma page En voici l'oraison.
Nous allons tirer les marrons du feu Et je t'embrasserais sous l'arc de Cupidon Les bouquinistes de Saint-Germain Auront l'œil complice d'un chérubin
Vient mon amant de Charonne, Ou de Saint-Augustin Vient me dire pour qui sonne les vêpres A notre cœur glissant comme savon Mouillé par la charmille et la ramure Sous les tracts et les enluminures Je serai ton alcôve, Tu seras mon diapason.
Automne de la vie Senteurs de corolles, de champignons Écharpe de verveine, mousse des bois Petit hanneton. L'écureuil "Verlaine" Sera probablement armé Jusqu'aux dents, Protégeant sa dernière noisette Son dernier gland Aux frimas de novembre Sa pomme reinette jusqu'au trognon Si tu pensais l'en dessaisir Que nenni, oui... mais non ! Croque-mitaine, potiron. Soupe d'oseille, ou potimarron.
Contemplation, sonate d'automne, Du raisin encore plein les coteaux