De ces bouffées de rire Teintées de guimauve. De ces bouquets de roses, Les premières à éclore. De ces doigts meurtris Aux épines acérées. De cette ombre fugace Dans le miroir, Il ne reste rien. À perdre la mémoire…
De ces éclats de lune rousse, Qu’une marée noire éclabousse. De ces accents perdus Jusqu’aux poupées de cire, Aux aiguilles du temps suspendues. De ces gouffres Aux souvenirs engloutis, Comme autant d’îlots perdus, Il ne reste rien. À perdre la mémoire…
De cette jeune fille Marchant à contre-jour Dans la lumière pourpre… Il ne reste rien, Que la mer déposant sur le sable fin L’écume blanche de sa rancune.