A l’encre de mon cœur, J’avais dessiné Un arbre fort et puissant. Un Chêne. Ses racines accrochées au sol Très solidement. Et je me suis assurée, Que nulle puissance en ce monde Ne pourrait le déraciner. Et autour, j’y ai mis de l’herbe verte Et ses branches tendues vers le Ciel, Comme offertes. Au vent du soir, sous son feuillage, Je me suis allongée Et me suis endormie Comme apaisée, par cette force si sereine Qui trônait par-dessus ma tête Et me faisait ainsi, Le plus douillet des lits. Fort et Puissant. Un Chêne. Dont la sève coulait dans mes veines Pour donner vie à toutes ces feuilles. Je le sentais vivre, Car il était la vie toute entière Planté là au milieu de ce jardin perdu.