Les couleurs me parlent, me mènent à l’overdose. Quand du bout des doigts, j’ose, la lumière se pose. Le blanc est mon allié, il a la pure clarté Des rêves éphémères qui mènent aux édens. "Voyez nos cœurs à nu ! Cette douce atmosphère".
Le rouge me console, me met la fièvre au front. Quand au front de la nuit, toutes les étoiles gondolent. Et le jaune torture, dans sa folie d’éclat Un coin de ciel bleuis, offrant une parure Aux oiseaux qui, meurtris, le frôlent de leurs ailes.
Et si le pinceau gémit, D’entre les mains du peintre fou, C’est qu’Il a la fougue De vouloir écrire… L’éternité… D’un seul trait de lumière Qui porterait son cœur, Son âme et sa ferveur Aux portes de l’ultime… Vérité…
Les jours de grands soucis, Quand le vent tempête et fait rage, Sa palette bariole de gris Tous les vaisseaux fantômes De nos rêves engloutis.
Et tous les arcs-en-ciel Où je pose mes regards M’égare vers un ailleurs Nimbé de couleurs Où mon âme enfin Y puise le répit.