Les mots moqueurs Me trottent dans la tête, Et sous ma plume, Hoquètent.
Les mots menteurs Me sifflent à l’oreille Tel un serpent charmeur, Des paroles amènes.
Les mots susurrés Ont la saveur exquise Des friandises, mais Ne sont que mignardises.
Les mots voleurs, Effilés comme des lames, Blessent mon âme Et font saigner mon cœur.
Les mots tricheurs Jouent avec habileté De ma naïveté.
Et les mots murmurés, De mes lèvres, naissant, Restent les prisonniers, Pour taire l’indécence.
Et heureusement, Qu’il est des pages blanches, Où les mots se répandent, Telles des avalanches, Pour dévoiler en toute simplicité L’âme des enfants poètes.
Et heureusement, Qu’il y a les mots velours, Qui riment avec amour, Pour enchanter la vie De notes de magie.