Sur les ailes du temps fuyant Les hirondelles du passé… Chantent encore au firmament « Reine Muette dans le vent ».
Les peupliers que le vent fouette et fait courber Ont la triste apparence des mourants, Lorsqu’ils se penchent jusqu’à terre. À pouvoir toucher le sol.
Ami, triste Ami Pierrot fardé Sur la plus haute branche, perché Qui tremble encore d’émoi A regarder la lune blanche Prisonnière des branchages Qui enserre son cercle pâle.
Quand il aperçoit enfin, Dans la lueur de lune blanche Le doux visage de son aimée. Colombine au masque d’argile... « Reine muette dans le vent », Qui chante encore au firmament Sur les ailes du temps fuyant...
Et que passent une dernière fois Les hirondelles dans le ciel...