Il reste des parfums d’enfance, Des sachets de fleurs de lavande Nichés au creux de vieilles armoires, Leur donnant un faux air de Provence, Où même Le vieux bois qui craque, chante encor’.
Il reste de tout cela Des tiroirs qui n’ont plus de clefs Et qu’on ne pourra plus jamais ouvrir. Ils gardent leurs secrets Au milieu de la dentelle écrue Qui semble à jamais éternelle… À force d’oubli…. (Au fond du tiroir)
Des murs aux pierres grises et muettes Où s’étendent bien quelques lézardes…
Il reste de tout cela Des musiques, des pas de danse Et des cœurs battant en cadence. Quelques voyageurs immobiles A bord d’un train sans quai.
Et si parfois les lilas sont en pleurs Et s’égrènent les heures lentes, Figée dans le grand silence, « Oh temps ! Qui Suspend ton vol ! » Le temps d’une saison qui meurt Lorsqu’on a le mauve au cœur…
Mais refleurissent toujours « Les roses blanches » Qu’on offre aux « jolies mamans » Dans l’innocence du mois de mai qui chante. Quand aux premiers rayons du soleil Dans son éclat et sa chaleur Se dessine l’esquisse d’un sourire.
Il reste de tout cela Le temps des cerises… Qui revient toujours Et le lilas qui bientôt refleurira, Pour embaumer encore, Le toit de la chaumière…
Et des jolis sourires… Et des regards miroirs Et Encore d’autres jolis sourires……
Il reste de tout cela Un clown qui se farde… Avant son entrée sur la piste…
Place aux jolis sourires, Et aux rires, et aux rires… Qui nous feront de si belles rides Et de riches souvenirs.