Y’a des fois comme ça ! Où on s’dit à quoi bon s’lever ce matin Pourquoi se presser ? Si on s’est trompé de destin ! Y’a des fois comme ça !
On partirait bien à bord d’une roulotte, Et sans rouler carrosse, on sillonnerait le monde Sans s’arrêter, jusqu’à atteindre le Mont Sinaï. Y’a des fois comme ça !
Quand les miroirs perdent leurs reflets, Et n’vous révèlent même plus votre histoire. Y’a des fois comme ça ! Quand j’me sens à l’étroit, Il me prend des désirs incontrôlables De libérer les oiseaux bleus en cages Et de briser toutes les cages. Y’a beaucoup trop d’cages, d’ailleurs !
Y’a des fois comme ça, On s’prendrait bien par la main Pour s’enfuir sur le chemin !
Y’a des fois comme ça, On vous annonce qu’il y a des trains qui déraillent. Et c’est toujours la même bataille, « Pot de fer contre pot de terre » Et la Terre retourne à la Terre… Et le Fer… ?
Y’a des fois comme ça ! Y’me prend des envies de grands silence, De transparence, d’évidence À rester dans ma coquille pour n’pas qu’on m’abîme.
Y’a des fois comme ça !
Quand l’décor se cogne A l’étau des grands boulevards. Y’a des fois comme ça, Lentes asphyxies des heures qui s’étirent, Quand faut que j’respire ! Y’a des fois comme ça, Y m’prend des envies de vertes prairies, De bouffées d’oxygène à courir pieds nus dans l’herbe, Des envies de grands soleils à regarder de près, et À s’y brûler les yeux ! Y’a des fois comme ça !
Y’a des fois comme ça ! Quand je redeviens raisonnable, Où j’ai envie d’entendre Des « Il était une fois… » Pour cajoler mon âme.
Y’a des fois comme ça… Des sourires d’Enfants Qui valent tous les Soleils…