Quand la dame en noir m'invite en sa demeure, Et qu'elle ouvre l'armoire et qu'elle ouvre son coeur, Ce sont mes yeux d'enfant qui écrivent ces mots, Devant ce meuble immense aux dix mille cadeaux ;
Derriere son foulard et ses vieilles galoches, Se cache toute l'histoire du village d'antant, Et surtout cette femme à l'humeur de printemps, Qui m'emplissait de joie et remplissait mes poches ;
Si un jour cette femme disparait de ces lieux, Si son dernier aurevoir devenait un adieu, Ce n'est pas le village qui serait en chagrin, Plutôt mon coeur d'enfant à demi orphelin.