Tous courent après le temps, se gênent, se bousculent, Et la tête baissée, ils avancent incrédules, Le visage blafard, et les yeux sans gaieté. L’horloge d’aujourd’hui n’est plus ce qu’elle était.
Ils restent quelques endroits, isolés et tranquilles, Où l’on retrouve alors le vrai sens des aiguilles, On entend, on … écoute le « tic tac » incessant Qui vient nous rappeler qu’on est là pour un temps.
Et on sait profiter des heures qui défilent, Les veillées réchauffées par l’âtre au fond qui brille, Le chat qui tout à coup redouble sa fourrure, Et nous dit « regardez ! L’hiver qui frappe aux murs »
Ils veulent rattraper ce temps déjà perdu, Plutôt que d’apprécier les moments imprévus. Mais quelque part au loin, une horloge enchantée, Danse au rythme sans fin de son doux balancier.