Tu n’as pas parcouru toutes ces rues encore Et il y a devant toi trop de paillettes d’or Un futur inconnu qui te fait un peu peur J’ai parfois l’impression de me perdre avant l’heure
Tu vois les autres autour tracer leur vie déjà Ils ont écrit des jours, des semaines et des mois Ils emplissent des cahiers de leurs vies inventées Ils transportent avec eux des souvenirs oubliés Des traces de l’enfance que tu as toi aussi Ils ramènent avec eux ce dont tu as envie
Tu es assises ici au milieux d’une foule Et puis le temps qui passe comme de l’eau qui coule Rappelle à ta mémoire ce qu’est l’apprentissage Des jours entiers perdus juste à devenir sage
Tu ris à une blague et les autres te voient Tu regardes le monde et puis tu perds ta voix
Tu a gagné ce jour encore deux points de vie Accoudée au bureau, rien n’est encore fini Et j’ai souvent l’espoir de pouvoir tout connaître
Le monde à conquérir c’est un défi de maître Tu vois dans l’avenir des choses qui te plaisent Des beaux jours pour aimer et une vie entière Entourée d’autres amis et des anciens encore
Tu n’est plus jamais seule dans ces rêves à venir Pour un jour qui se lève et pour d’autres sourires Tu as connu des lieux, le monde est encore vierge Je n’ai jamais ici encore brûlé de cierge Juste quelques prières pour des rêves de jeunesse
Tu as gagné le droit d’inventer ta vieillesse
Et tu ris dans un bar au milieu des amis Que tu regardes encore et jusqu’à l’infini Les lumières électriques d’une ambiance appréciée
Tu marches dans une rue, un soir, le ciel est mauve Et le rugissement d’un véhicule-fauve Qui ramène à tes yeux cette réalité Que tu as bien appris et que tu sais aimer
Tu vois ces cierges fous brûler sur le trottoir Ce sont les traces encore de somptueux espoirs Fétiches inassouvis d’une société étrange
Et tu restes à aimer ces fantômes et ces anges Ce sont les rêves des Hommes que tu as espéré Ce sont les rêves des Hommes que tu veux partager