Chose de peu d’importance Qu’on prend et qu’on balance Le temps d’à peine un cri Et déjà on m’oublie
Et mes yeux implorants N’auront jamais le temps De retenir vraiment Vos raisons d’un instant. Partir dans un détour De mille lieux encore Pour découvrir alors Que l’on n’existe pas. Soudain Mes yeux ne pourront plus s’ouvrir Et mon ventre accueillant Malgré les intrusions Sera comme vierge encore. Mon corps qui souffle alors Mon cœur et mes abats Les moindres bouts de moi Seront bradés demain A tous les malfaiteurs Les voleurs les violeurs A la planète seule.
Mon corps ne souffle plus Mes yeux ne s’ouvrent pas Et mes abats se meurent. Et mon ventre accueillant En décomposition Entraînera, dans ses décombres Tous les vestiges de la fierté Des mâles et des vieux beaux parleurs.
Je suis… Chose de peu d’importance Qu’on prend et qu’on balance Le temps d’à peine un cri Et déjà on m’oublie Je suis Un corps seulement Qui hurle dans son lit Qui hurle que sa vie Il ne l’aime pas tant.