Je pourrais être celles qu’ils tiennent dans leurs bras Je pourrais être douce, être belle, être toi Je pourrais tant de fois réprimer mes envies Mais je ne suis plus moi sans un peu de folie
Je n’ai pas peur encore d’employer les grands mots Les splendeurs et puis l’or de tous nos espoirs faux De trouver l’être unique qui nous complétera L’être qu’on veut parfait, dont on abusera
J’ai dressé des barrières, j’ai tué mes histoires J’ai réduis vos espoirs en miette, et ma mémoire, Pour ne savoir jamais que ce qui m’intéresse, Ne rappelle à ma peau que le goût des caresses Arrêtées.
Frustration décidée de ma stupidité Et pour toujours, et pour ne plus jamais pleurer Glisser entre vos mains, devenir transparente Devenir le fantôme qui depuis lors vous hante,
Passer entre vos doigts, vous laisser affamé Ne laisser sur vos mains que l’odeur parfumée De ma peau, de mon corps palpitant de colère Palpitant des espoirs que je n’ai pas su taire.
Je pourrais, je le sais, oublier mes envies Réprimer mes désirs, mes grands mots, ma folie, Mais tu tiendrais le soir dans tes bras je le crains Mon corps comme un écrin, bien trop vide et éteint
Mon corps comme un miroir qui s’est brisé soudain.