Princesse au bord des larmes et la rivière vide Impuissance asséchée de nos pauvres espoirs Nos volontés sont faites et parfois se suicident Alors seul on demeure, et on oublie de croire.
On oublie d’avancer, aussi, on s’y refuse On cherche un nid, un œuf, un cocon où rester Loin des lieux étouffants où tous nos espoirs s’usent On cherche un rêve enfin où cesser de trembler
Mais le manque est trop grand et le gouffre sans fin Mes paupières asséchées n’ont cessé de s’ouvrir Comme pour s’envoler vers un autre matin Où rien n’est plus semblable et où plus rien n’est pire.
Princesse au bord du vide et sans larmes coulée Sans arme et sans demain, restée debout posée Le précipice est là de nos rêves épuisés Princesses aux yeux arides a cessé de trembler.