Et des papiers partout et mon sang avec eux Et tout mon sang qui coule, qui coule parmi eux Et toute ma vie qui passe par cet encrier bleu Ma vie sur ces papiers, dans cet immense feu Et mon âme s’envole là-haut comme un poème Là-haut où vont les mots de tous les gens qui aiment Et de tous ceux qui vivent dans la joie et la haine Ma vie dans ce soupir et dans cet air bohème Ma vie dans ces papiers, ma vie dans ce sourire Et mon âme qui brûle comme dans mes souvenirs Enfermée dans le Temps où l’Espace chavire Et mon sang se répand dans un rêve-délire Et tout mon sang s’échappe et écrit au hasard Ma vie sur des papiers car il est bien trop tard Et mon sang devient bleu et ce rêve est bizarre Etrangement réel, étrangement trop rare…
