Mes aïeux sont tout pâles, Ils avaient les mains enflées Malades du tic tac infernal Ils les auraient giflés Griffés et giflés encore Leur douloureux destin Leur misérable sort En se levant ce matin Ils avaient les yeux gonflés. L’un deux m’a dit : Tu me donnes combien ? C’était bien hardi, Pour un de ses chagrins J’ai dit oui, mais lequel ? La peine de ta mère ? J’ai déjà le même, tout pareil ! La vie de ton père ? Je l’aurai en double, La mort de ta sœur ? Non, garde ton trouble Et ne casse pas mon cœur. J’ai bien compris Que grandir ça fait mal Qu’on vous a tout repris Que vous attendez le grand final D’aller nous chauffer la place De la paix retrouvée Le temps que nos vies passent Travaillant à nous sauver !