Et quand l’écho si frêle sous le vent, De nos combats aux parfums de chimères, Aura vibré de sa note dernière, Entendrons-nous le souffle du vivant ?
Le temps gargouille à nos statues de pierre Des regrets gris aux refrains lancinants, Et sous les cris des foules solitaires L’enfant poète adjure le Néant.
Dans l’ombre écrue des rêves de lumière, Soudain jaillie d’un désir écœurant, La vie barbouille en peinture éphémère Nos âmes nues sous un astre mourant.
Et quand les mots aux couleurs de colère Auront craché nos venins enivrants, Auront vomi nos souffrances d’antan, Ecrirons-nous sans larme à nos paupières ?