Un néant dans ma tête Plonge ma vie dans le chaos... Tant de blancs dans ma tête Mes souvenirs me font défaut. Je m’habille, parle et mange Comme lorsqu’on souffle ses deux ans Mais je n’ai rien d’un ange, Rien d’un enfant...
Je le ressens tout comme Un trop lent retour au berceau Un immense coup de gomme Dévastant mon cœur, mon cerveau... Oubliant au passage Le fil des rides sur mon front Me prenant en otage Mémoire et nom !
J’ai mal... Je n’veux plus apercevoir Ce reflet mort dans vos regard Si mal... C’est pourquoi je pleure ce soir Cette chanson cet au-revoir Que vous lirez sans moi...
Je ne saurai vous dire Ni l'ordonnance, ni même les soins On a beau me prescrire De l’Alzheimer pour mes vieux reins : Sirop ou comprimés, Rien n’a vraiment plus d’importance Rien ne peut confiner Toute ma démence...
Et toi mon tendre amour Quand tu me trouves au pied du mur, Perdue dans l’arrière-cour L’âme en effluve et en armure… Tu sondes dans mon regard Le moindre émoi, une émotion, En quête d’une autre histoire D’un ciel plus bleu, sans tourbillon...
J’ai mal... Sans repère et sans mémoire Dans mon enfer, dieu qu’il est tard... Si mal... Mes « absences » prémonitoires Doivent se nourrir de désespoir Pour faire ainsi leur loi...
J’ai mal... Je n’veux plus apercevoir Ce reflet mort dans ton regard... Si mal... Par amour, je pars ce soir Comprendras-tu cet au revoir Que tu liras sans moi ? Surtout ne m’en veux pas...