Jarre sucrée
Quand j’entends ta voix,
je me pâme de joie.
La lueur des réverbères
se dépose sur tes lois.
Rougis par le désir d’une lumière
sortant de l’ombre de la nuit,
mes doigts sur ta souplesse, inouïe,
attirent ton regard vers mes chimères.
Une jarre sucrée, d’amour ivre,
s’étale sur ton corps.
Le silence, sans aucun livre,
s’installe dans ce décor.
La porte se ferme.
Sur la douceur de ton épiderme,
l’extase a posé son germe.
Dans ce crépuscule, je discerne :
« Les yeux fermés, nous tâtons
quand mon amour t’atteint.
L’ordinaire a ce talent
captivé par tes talons.
Sous le plumage d’un tarin,
la Reine d’un jeu de tarot. »
Une jarre sucrée, d’amour ivre,
s’étale sur ton corps.
Le silence, sans aucun livre,
s’installe dans ce décor.
Devant nous, de belles années,
brisant les chaînes de l’illusion.
Libre vie qu'on va mener,
légèreté dans cette allusion.
Lorsque t’arrives à rire,
moi, j’écris des carillons.
Sous le bruit des grillons
se lance ce charivari.
Une jarre sucrée, d’amour ivre,
s’étale sur ton corps.
Le silence, sans aucun livre,
s’installe dans ce décor.
La craie de la passion frotte son corps sur une ardoise,
sa poussière crie ses vérités avec justesse.
Le tableau de nos rêveries s’affiche dans ce turquoise,
éclairée par l’encre de l’allégresse
Le soleil sur ta peau, bourdonne,
ce coquillage te fait de l’oreille,
le son des vagues, qu'on sillonne,
quand la vie nous révèle des merveilles.
Une jarre sucrée, d’amour ivre,
s’étale sur ton corps.
Le silence, sans aucun livre,
s’installe dans ce décor.
