Ô belle Tristesse en ce mois de janvier ! Une si douce lassitude me saisit, Un délicieux abattement m'envahit, En ténébreuse humeur qui bien me sied.
Avec joie je me complais dans ma solitude J'observe les existences et leurs turpitudes, Je jouis de cette sinistre inactivité, Et me réjouis de mon manque de volonté.
Ah ! Qu'il est bon de touiller fumeuses idées noires Et de humer l'aigre fumet du désespoir, Sentant cette maussade disposition, Je savoure morose déperdition.
Serein, en mon profond moi je me réfugie, De chaque moment d'errance je me repais, Je n'ai d'amour que pour sombres plissés replis. Enfin ! Je déprime volontiers en paix.