On est jeune et fringuant dès lors qu'on le prétend, Il nous faut refuser l'idée de vieillir, L'âge est la mesure pour l'homme dans son champ, De la capacité de son être à fleurir.
Reconnaître que le temps commet des ravages, C'est accepter l'Ankou labourer nos visages. Or cette fin n'est pas série de paliers, Mais un gouffre ultime de noire obscurité.
On ne peut permettre d'incriminer la mort, Si l'on cultive les mauvaises herbes du sort. Elle fauche chacun aux moments de la vie, Il nous faut donc planter toutes graines à l'envie.
Las ! Puisque d'avance gagné a le néant, Il y a fierté à rien lui donner, Il s'agit de le combattre, ainsi en le narguant, Opposer le semi au fléau de l'été.