Ô Vénus ! Tu es de ces déesses ambiguës, Qui se dissimule sous un étrange voile De cette vérité qui d'un coup se dévoile : Tu ne peux t'expliquer qu'à ton corps dévêtu.
Ô Vénus ! Tu es de ces astres méconnus, Qui brille du ciel telle une intense étoile, Dont la nature prend le beau monde en sa toile : Vue de loin si belle... de près quels traits obtus !
Lorsque tu nous saisis nous ne comprenons guère, A nos tourments toujours tu demeures étrangère, Mais lorsque l'on te quitte apparaît la souffrance,
On craint de t'approcher pour parer tout danger, On pourrait se blesser à vouloir se mêler, Du souvenir d'amours d'âmes en itinérance.