Que s’élève un calvaire Devant ce paysage De plis et de rivages Suçotés par la mer,
Singuliers équipages Que ces amas de pierres Arrosés de lumière Qui semblent des mirages ;
Le vent chargé de sel Dépose des chevelures Tristes enluminures D’herbes et de goémon,
Creuse de profondes rides Sculpte des lèvres arides Que l’océan avide Laisse humides En partant.............
Les rieuses mouettes Excrétrices et volages Fabriquent des visages En faisant des omelettes, Puis leur rire sardonique se dissout dans la brise Quand le jour s’amenuise En une peau de chagrin..........
Singuliers équipages Que ces amas de pierres À qui l’étoile polaire Donne vie dans l’orage..........
Voyageur égaré Sur la lande pelvienne, Que n’es-tu demeuré Près de ta vénitienne ?
Horreur stroboscopique ! Des bras se sont tendus, Dans le bleu métallique Des os se sont tordus.
L’océan, doux ronfleur S’étire suavement Pour porter quelques fleurs Aux pierres marmoréennes.............
La nuit a fait bouillir l’horizontalité, Des statues décharnées esquissent Un sourire ............... Elles entourent, ces sorcières (Que c’en est indécent) Les ruines d’un calvaire Abattu par le vent.