Le fleuve lacrymal charriant des chevelures Exhale des parfums que l’on a oubliés, Inquiétant, il étale ses multiples nervures Dans les rues piétonnières où le pas est pressé......
Les réverbères diffusent une lumière blafarde, De la pâte de haschisch sur une ville condamnée, Deux gargouilles lépreuses, désolées, se regardent Semblant se rejeter les meurtres du passé ;
La cité est figée dans un affreux silence Que seule trouble à présent la plainte des abysses, On dirait que la vie fond dans la pestilence, Qu’inexorablement, l’humanité glisse........
Les vitrines proprettes léchées par l’eau saumâtre Ne réfléchissent plus les regards dépravés, L’homme avant de sombrer, plonge ses yeux jaunâtres Dans le glacial cloaque de l’authenticité.