L'infante d'Espagne se retrousse en hoquets Sur la plage nettoyée par un vieil employé, Indifférent, bizarre, lui il fait la poussière Pendant qu'elle, encore fière, ajuste sa crinière. Elle lui offre des yeux langoureux, suppliants Et fouille dans le ciel ses vieux coffres d'argent. Elle se plisse, se tortille, frémissent ses guenilles, Sa peau rose, par éclairs, reflète le couchant. Se réfugiant dans les bras de l'alcôve mousseuse Elle évoque Gibraltar, la fête des péons, Les danses castillanes, les lampions de crépon Accordéons de bal, Et la brise balance doucement les tartanes Dans le port assoupi.