Quand il ne restera rien Pas même la taille fine De la rose du matin Pour draper d'opaline Les promesses de demain Quand il ne restera rien Pas même les larmes du vent Pour contrarier l'encre de nos dires Ni la morsure du temps Pour griffer le masque de nos rires Quand il n'y aura plus Que ma feuille pour pâlir Dans un livre que personne Ne viendra ouvrir Alors l'étau de la douleur Sublimera le sang de mes mots
Et quand l'usure des heures Finira par avoir le dernier mot La vie, dans l'ultime soubresaut De son dernier numéro S'amusera à me faire faux bond
Peut-être alors Dans les lueurs de l'arrière-saison Refleuriront tes rêves et mes illusions...