Les flocons voltigeant ca et là sur les bancs Recouvrent le sol d’un beau manteau blanc La joie des enfants par leur crie et leur chahut Raisonne dans les ruelles des Canus
Une femme à l’air désemparé et tremblante Court se réfugier dans les bouches du métro Ses vêtements d’un style ringard et à peine rétro Ne sont plus que des semblants d’ haillons Ses souvenirs la tourmentent et la hantent Tête baissée, les mains tendues elle attend Un regard, une autre main, une compassion Une étincelle d’amour comme d’antan
Le froid installé glace son corps soudainement Oublier les souffrances et les combats rapidement Lutter s’était sa devise, toujours lutter pour survivre Mais aujourd’hui elle m’a plus le désir de vivre
En haut c'est déjà les préparatifs de la fête. La foule presse son pas sans la voir Afférée dans leurs propres soucis Loin de broyer du noir N’ont qu’une seule chose en tête
Vite les cadeaux...Noël approche. Sapin prêt quand retentira le dong de la cloche.
Les guirlandes illuminent rues et ruelles Les bougies scintillent sur le bord des balcons Des je t’aime balançaient à la pelle Quémandant comme la plus haute des raisons Une multitude de paquets papier doré, emmailloté Se souciant peu de cette femme en difficulté.
Elle est là à attendre quelques sous.
Sans rien dire la tristesse dans le fond de ses yeux
Elle sait que la vie ne l'a pas épargnée.
Malgré tous ses efforts et sans aucune vanité. Elle finit par s’écrouler sous le poids des années. A l’aurore de cet hiver elle rend son âme. La mort l’a emportée dans sa faiblesse Juste un écriteau : Ici git « Madame Détresse »