Devant quitter ton pays natal Laissant ta famille avec mal Dans ce pays lointain ensoleillé Tous tes amours sont restés.
Toi, l’abandonné, le réfugié Toi dont le cœur est affligé Souviens-toi de moi, de nous Que jamais cela ne soit flou.
Dans des quartiers d’une ville Immeubles construits en pile Tu as connu la peur et la faim. La douleur, la peine et le racisme Sans jamais sombrer dans le pessimisme. Pourtant bien des larmes te sont coulées Auprès de ta mère dans ses bras douillés Réconfort tu as toujours trouvé. Ton courage a été sans fin Bravant les mauvaises tentations Tu as dit « oui » sans hésitation Te jetant à l’eau, reflet de tes espoirs Ombre laissée devant le miroir.
Ce pays qui maintenant est devenu tien Tu l’as honoré de ta plus grande force Soldat un temps de ta vie tu as donné Sarajevo, Algérie, guerre des apeurés L’honneur, aide tendue pour un bien Ce temps à tes yeux ne fut jamais précoce.
La solitude tu as connu L’éloignement t’as abattu.
Dans ton cœur déjà naissait Une lueur d’amour inespérée Ta femme tu as rencontrée Son amour t’a apaisé.
De ta puissance à convaincre Les jeunes désespérés de ta rue Courage et exemple tu leur livras Ainsi que force et rage de vaincre. Tes cinq ans d’engagement terminé Toi le non doué, fut glorieusement Reçu dans la caverne des Pompiers. Le don de toi-même timidement Dans ce silence des flammes tes bras Sauvent dans l’inattendu des âmes nues.