Souffle, souffle vent d'harmattan, Nomades, nous avançons péniblement, Derrière la vague des dunes ocrées, Rutilant, le soleil vient expirer.
Aux friselis des palmeraies ombreuses, Nos regards fauves se dévorent, Montent des effluves capiteuses, Enivrants vertiges, exultent nos corps.
Dans les rares oueds aux cailloux polis, Nous puisons l'onde, cristal dans nos mains, Empruntons la voie des -sens- interdits, Érubescence sous tes lèvres - rouge carmin.
Dans l'oasis émeraude, perle des déserts, S'impriment sur la toile nos ombres silencieuses, Arabesques, que contemple une lune gibbeuse, Au chant de l'oud, notre désir se fait chair.