Pensées douloureuses
L’orage me ronge, la ronge me rage,
L’amitié me hargne, la page se tourne,
Vomir, aimer, déglutir, respirer,
J’étouffe, je hurle mes douleurs.
Bouche cousue, sans issue,
la solitude danse en concert,
Me muse,
elle m’accuse, point de répit en mon sommeil,
L’amitié s’y mêle en ma détresse,
M’ensorcelle, et me harcèle, je crie sans bruit,
je me noie sans eau,
Je respire, j’aspire, des gerbes d’étincelles,
me brûlent, me consument.
J’exulte sans un pli de peau incandescente,
J’exalte en mon âme la souffrance,
Je me pâme sur l’asphalte de vos sens,
Je meurs, et rebondis dans les traces
de cette farce,
Où mon âme, s’enfonce dans le sang
qui s’efface,
Qui poudroie sous l’effroi de ce froid
Qui m’enlace,
Je me perds juste en face de l’hiver qui me glace.
Ne sachant si je vis, si j’étais, si je suis,
Coincée dans la folie de mes veines envahies,
De mes pas, me trépignant de fantasmes exultant,
Je trépasse en vous insultants
De poignards qui s’amassent,
Puis, j’attends de m’endormir
pour apaiser mes tourments par vos souvenirs,
Ecrasant de mes pensées ces horreurs accumulées,
Espérant que mon esprit se retrouve
à l’aube éclaircie,
Que l’oubli m’envahisse, et que je puisse
à nouveau vous sourirent.