Le chiffre du cœur Est chiffre qui meurt, Car il est sans fin, Un néant, un rien. Seul point est sa bouche, Seul point est sa couche. Étoiles sont des points D'une nuit sans fin. La phrase commença Quand finit le « ah ». Que peut le marin Quand la mer est joie ? Il chavire son bien. Dans elle, il se noie. Regarder le ciel Pour y voir le miel. Butine, mais ne sait Où donner son met. Deux, nous sommes un groupe ; Seuls, nous sommes une coupe. Qui va donc remplir Le fleuve du désir ? Cire meurt quand la flamme De la bougie brûle, Mais aussi elle vit Dans la flamme qui crie. En m'aimant, tu t'aimes, Car tu lâches les rennes. Les masques vont tomber, Et les corps après. Sur un lit de roses, Les pétales éclosent. Douceur du matin Qui se lève enfin, Qui n'a de bâillement Que la porte qui geint. Que recherche le vent Qui effleure le bain ? Les ondes font des ronds Qui caressent le fond. Tout va en tout sens, Et revient vers nous. Ce que nous cherchons N'est pas loin, je pense.