Notre feu s'éteint Par la pluie ou rien. Que doit-on donc faire Ou alors défaire ? Ces cheveux défaits Par le vent levé. Le tourbillon danse, Mais pieds n'ont de sens. Nous marchons hagards, Nous voulons ce soir. Est-ce la fin du monde, Puisque le soleil Que tu es donc brille En pleine nuit qui rôde ? Autres sont comme des ombres Qui font une nuit sobre, Une seule couleur vile, Une boisson servile. Tout est flou à qui Se réveille du lit. Est-ce donc un réveil De te voir si belle ? Sur toi est le beau, Sur moi est le chaud. Tes yeux ont figé Plus forts qu'un grand froid. Tes mains ont donné Plus forts qu'un grand choix. L'arbre a ses racines Dans la terre toute fine. La Terre est courbure, Mais nous allons droit. La rondeur si pure Se voit, mais de loin. Les oiseaux se posent Quand la fatigue ose. Nous posons nos yeux, L'un sur l'autre, en feu, Mais aucune fatigue ; Juste s'affaisse la digue. Car un tsunami A volé nos vies. La vie oui se chante : C'est une descente.