Tu m'as jeté un sort, Dans mon cœur, dans mon corps. En effleurant nos mains, Nous n'étions donc plus qu'un. Le hasard a voulu Que tu touches ma main nue. Un sourire a grandi De tes joues si jolies. J'ai rendu ce sourire, Mais pour mieux le garder. Les pages tu effeuillais. Mais si c'était mon cœur ? Accroupie tu étais Plus que les passagers. La grandeur en amour Se mesure par ses heures. Ton sac si argenté Qu'un nuage il serait. C'était un vendredi Que je t'ai vue, trouvée. Ma solitude finit : Je l'ai enfin quittée. Car ma seule île, c'est toi : Tout l'océan est joie. Ton écharpe qui enroule Ton cou que j'aimerai seul Est si grande pour tes mains Si petites que mignonnes. Tes yeux sont couleur bois, Mais plus doux qu'une feuille. Vent caresse nos cheveux : C'est le train qui est là. Désir est en nous un, Mais jamais ne s'éteint.