Dans le batiment des condamnés, l'on vit encore. Et une pointe de joie survient soudainement, Fumant sa dernière clope, quand tombe l'aurore. On rit, le corps enveloppé dans ce voile blanc.
La, ici, ne se compte ni les nuits, ni les jours. On attend et l'on meurt dans une douce frénésie, En espérant que demain ne soit pas notre tour; Et pouvoir rêver encore une dernière nuit.
Demain,debout face au vent, regardant cette corde Qui va m'enlever, en un cri, mon dernier souffle, Je songerai à toi, nu dans les bains chauds des Fjords, Pleurant de m'avoir un jour rencontrer près d'Hambourg