Voulez vous s'il vous plait me prêter de l'argent ? Je le veux pas trop cher, à moins de trois pour cent. Vous êtes ma banquière écrite en ce poème, Vous m'avez étonné à m'en rendre tout blême.
Vous m'avez appelé non pour un découvert, J'en tomberais des nues, j'avoue, j'en serais vert, Mais vous m'avez offert, en calcul linéaire, Cadeau de votre ciel, l'avance pécuniaire.
J'ai aussi pu entendre, à mon étonnement, Déclamer qu'à vos yeux je suis "Le" bon client. J'ai eu même, troublé, le droit à une prime(1) Quand les autres, accusés, sombraient dans la déprime.
J'admets qu'un bon moment, écoutant votre voix, J'ai cru imaginer, avoir ainsi le choix, D'abandonner un prêt qui grève tant ma bourse Et d'être à vos côtés le champion de la course.
C'était vraiment trop beau, je n'aurais jamais cru, J'étais peut-être gris, sans doute avais-je bu ? Mais j'avoue qu'aujourd'hui cette histoire me ronge En fait, en m'éveillant ce n'était rien qu'un songe.
23.05.2003
À C.S. de ma banque ; elle m'a vraiment appelé ce vendredi pour un prêt à "taux exceptionnel". Et je lui ai, en live déclamé mes deux 1ers vers, lui promettant une suite... Vlà