A ma fille Audrey, toi ma Jerusalem
Je pleure encore mes rêves toi ma Jérusalem.
Voilà mon coeur est gros, tu le sais que je t'aime.
Plus jamais comme avant, complicité qui meurt,
Où es tu mon enfant, tu vois pour toi je pleure.
Epoque de tristesse, jours de la destruction,
Tu as brûlé mon temple aux feux d'une passion,
Pour un romain qui passe, un roman qui s'efface,
Je ne te parle plus et je tourne ma face.
Je ne veux écouter, ton choix je le refuse.
Je ne peux pardonner, il t'a prise par la ruse.
Si tu ne savais pas, lui connaissait ta foi,
Il peut faire l'étonné, ce n'est qu'un hors la loi.
Moi aussi j'ai tourné mes regards vers le ciel,
Comme toi j'ai imploré, j'ai cherché l'Eternel.
Si ce n'était pour moi, qu'au moins rient mes enfants,
Et je ne comprends pas, rien n'est plus comme avant.
J'aurais pu mille fois, moi dans mes solitudes,
Céder au chant d'un signe, nier mes certitudes
Et, si ce n'est pour Lui, j'ai résisté pour vous,
Pour que, phare au voilier, je vous guide jusqu'au bout.
Faut-il qu'à moi aussi il ne reste qu'un vestige,
Un mur plein de mes larmes où mon coeur se dirige,
Juste des photos de toi, me rappelant quand même
Qu'un jour tu reviendras, toi ma Jérusalem.
