Ton livre était fermé, j'en ai ouvert les pages, Sa couverture en cuir jaunissait sous les ans, Tes pensées enfermées derrière des grillages Attendaient le moment pour renaître du temps.
Alors, en feu follet, s'est animée ta plume, Elle a couru, rempli tes lignes du cahier ; Un peu comme une flamme qui dans la nuit s'allume, Ta lumière a jailli du fond de l'encrier.
Et tu as su parler de tout, de tes problèmes, De tes joies, de ton cœur, et de tes traits d'humour, Libération de l'âme, en tes matins bohèmes, Et tes mots souriaient sans le moindre détour.
Ton livre s'est ouvert pour libérer tes chaînes Quand j'ai refait briller sa couverture en cuir ; Un à un ses feuillets se comptent par dizaines, Il a suffi d'un rien pour les faire fleurir.