Souvent j’ai très envie de te dire "Je t’aime" Et puis je ne peux pas et j’écris un poème ; Il semble s’adresser à une autre que toi Mais ces mots sont les tiens, nul ne le sait que moi.
Tu as su m’inspirer mais n’étant pas la Muse À qui j’ai destiné mes lignes, lors je ruse : Tu es brune, elle est blonde, et si ses yeux sont verts, Les tiens défient les cieux, n’emplissant plus mes vers.
Elle n’a pas tes mains, elle n’a pas ta taille ; Si, en sculptant son corps, c’est toi que je rimaille, Qui va le deviner en ces mots destinés À ces autres que toi, qui pour elles sont nés.
Bien sûr que j’ai envie de te dire "Je t’aime" Mais tu m’as échappé et tu n’es plus la même ; Le temps fait son usure et la passion se meurt, Une histoire d’hier a fait battre le cœur.