Tu es amaryllis transplantée en ma terre, Fleur qui voltige aux vent et inspire mes doigts, Je te veux près de moi au soleil de ma serre ; Ton corps en est la tige aux fragiles émois.
En sa corolle blanche, avec ses tons de rose, Je retrouve le grain, le toucher de ta peau, Je viens boire d'un trait l'eau de ta bouche close, Et tes jambes sans fin sont racines du beau.
Tes seins tels ses bourgeons, éclosant de décembre Jusqu'à la fin avril, vont s'offrir turgescents, En éclats de lumière avec des reflets d'ombre, Lorsque nos mains nous font d'innocents, indécents.
Tu m'offres ton pollen et moi je t'ensemence, Je viens te butiner comme un fol papillon Qui va de fleur en fleur, mais reste en dépendance, Tu as su m'attirer au creux de ton sillon.
À Patricia, ma fleuriste en bourgeonnement de printemps