Je viens de terminer mes suppliques au Mur Et là, tout à côté, sorte de litanie, En sa voix amplifiée par un refrain très pur, J'entends de la mosquée le muezzin qui prie.
Mon D-ieu Haut dans Tes Cieux, quelle est donc la raison De cette foi profonde et qui mène à la guerre ? Pourquoi donc aussi près du seuil de Ta Maison, Les peuples ainsi se tuent pour ce lopin de Terre ?
En Ton Monde pourtant, les êtres sont milliards, Habitant des contrées et de vastes empires ; Ici bas que fait-on ? Des corps en corbillards ! Comme Tu dois "pleurer" de l'homme et ses délires !
Ce matin en Ton Mur j'ai mis ces papiers Qu'on insère toujours au coeur des interstices, Entre deux pierres usées, vestiges des piliers Du Temple des hébreux, centre des sacrifices,
C'était pour élever les âmes jusqu'à Toi. Aussi j'ai demandé que, portés par Tes Anges, Mes mots jusqu'à Ton Trône apaisent mes émois : Fais que règne la Paix qui hante tant nos songes,
