La tempête calmée, la plage a de nouveau Son visage apaisé, son calme et sa quiétude ; La mer est presque un lac et là un passereau Me surprend à rêver comme à mon habitude.
Hier c'était la guerre aux confins de la mer, Elle avait envahi le moindre bout de terre ; Bien sûr on me dira que c'est bientôt l'hiver Mais tout est fracassé en mille bouts de verre.
J'y ai vu les arceaux projetés sur le sol, Des arbres affaissés, des chaises en bataille ; Comment pouvoir chanter mes Do, Ré, Mi, Fa, Sol Quand tout est balayé comme fétus de paille ?
La tempête est calmée mais restent dans mes yeux Ces dégâts que peut faire une mer en furie, La veille j'avais vu la colère des feux Brûlant le Mont Carmel et la moindre prairie.
Aujourd'hui tout paraît redevenu normal, Là quelques bulldozer aplanissent le sable ; Demain quand, aux passants, tout semblera banal, Au fond des souvenirs, ce ne sera que fable.