Ariel lève-toi
Je me suis demandé, au lever ce matin,
Si je pouvais écrire ou s'il fallait me taire,
Si ma plume légère risquerait un quatrain,
Si même elle devait oser une prière.
Comme à leur habitude, en pure inspiration,
Mes doigts n'écoutant pas que naisse ma pensée,
Ils ont couru dans l'ombre et, tournés vers Sion,
Ont fait supplique à D-ieu qu'agisse Sa Rosée :
"Qu'il soit ressuscité et sorte du coma,
Qu'il soit en bonne santé, qu'il y ait un miracle,
Qu'en son corps et cerveau, rien ne s'y abîma,
Qu'on ne vienne le voir comme on vient au spectacle".
On peut être opposé ou être de son bord,
Mais qui peut oublier qu'en fougueux militaire
Il sauva Israël, le menant à bon port,
Quand menaçait l'Égypte, au sud, à sa frontière (1).
Il en a entendu et même on l'accusa,
Sans voir la vérité, on l'a fait "bon coupable"
D'être le meurtrier de Sabra, Chatila,
Quand c'était "le chrétien" qui était responsable (2).
Et ces fous de la guerre et de l'Intifada,
Qui voulaient décider, en déformant l'Histoire,
Qu'aucun Juif et pas lui, n'avaient même le droit,
De fouler de leurs pas leurs vestiges de Gloire ! (3)
S'il est controversé d'avoir quitté Gaza,
À tort, ou a raison, il a prouvé au monde
Qu'on veuille l'encenser, ou qu'on le méprisa
Qu'il savait décider au plus fort d'une fronde.
Alors comme un taureau relève toi Ariel,
Repars de tout ton poids en ta "force tranquille",
Partout on prie pour toi au peuple d'Israël,
Et tire encor la langue à la haine imbécile.
à Ariel Sharon
08.01.2006
(1)Guerre de 1973 où l'Égypte et la Syrie attaquèrent
Israël le jour le plus saint du judaïsme, Yom Kippour
(2)Ce sont les milices chrétiennes qui ont commis le
massacre
(3)L'esplanade du Temple de Jérusalem, devenu pour
l'Islam le parvis des Mosquées.