Au cirque
Chevaux en farandole et dressés sur leurs pattes,
Emérites danseurs, ils se font acrobates.
Alterne le jongleur, ses quilles et ballons,
Il joue de tout, de rien, et de chapeaux melons.
Puis le contorsionniste exulte de son corps,
En sa danse gracieuse et ses milliers d'accords.
Savants, les éléphants rythment un pas de deux,
Menés par leur cornac impérial et radieux.
Puis, venus du Ghana, en leur danse tribale,
Les hommes caoutchouc, d'allure cannibale,
Avalent aussi le feu, comme vous du café,
Un vrai trio de choc, en un style parfait.
Et voici les chameaux en marche saharienne,
Démarche chaloupée et comme musicienne.
Alterne le filet pour défier l'éther,
Triple saut périlleux, voltigeurs de l'enfer.
Coulisses des exploits, un clown en blanc anime
L'entracte pour pop-corn aux tous petits, en prime.
Seize fauves en cage, huit tigres et huit lions,
Et pour le dompteur fou, bien sûr tous nous prions.
Mais il sait échapper aux crocs et à la gueule,
Une lionne grogne, une tigresse feule.
Paillettes de lumière, aux feux du projecteur,
Gina l'équilibriste oublie la pesanteur,
Sur la main ou la tête, en un frêle support,
Elle tourne dans l'air, incomparable sport.
Puis la foule se rit des milles facéties
Des macaques cousins et de leurs singeries.
Entrent Monsieur Loyal et deux comparses fous,
Pétards, jets de balai et leur quatre cents coups,
Puching- ball assommant en mille plaies et bosses,
Ils jouent en vrais gamins et font rire les gosses.
Et puis c'est le final, groupant tous les acteurs,
La troupe fait la fête à tous les spectateurs,
La soirée m'a marqué, allez-y vous détendre,
Pelouse de Reuilly, pour un coeur bien plus tendre.
03.12.2003
Texte écrit, au fur et à mesure, "en live
Je ne me souvenais plus que, "grand", je pouvais
Autant m'émerveiller, applaudir et rire.
