Blottis-toi contre moi, sois chatte et sois féline, Ton front contre mon torse, et ronronne à plaisir ; Je caresse ta joue et en toi je devine Cet instant d'abandon où tu vas t'endormir.
Tu veux tout oublier, et oublier la course Menée contre le temps, à te battre toujours ; Je saurai t'apaiser et retrouver la source Où boivent les amants et naissent les amours.
Détends-toi, laisse aller, que ton âme s'évade, Reste, ne t'en vas pas, faisons-nous prisonniers ; L'un à l'autre liés, ton cœur bat la chamade, Bientôt ces battements se feront réguliers.
Instants d'éternité, c'est notre privilège, Car, petit à petit, glissant dans le sommeil, Tu te laisses porter, alors ton corps s'allège Et c'est notre infini, à nul autre pareil.