Au nom d'un frère
Des sept frères et sœur, tu étais notre aîné,
Je me souviens encor quand, pour mon mariage,
Tu me tenais le bras car, papa décédé,
Toi, tu le remplaçais, fidèle à son image.
Tu sais je garde en moi nos bagarres d'enfants,
Il me revient souvent les cris de nos chamailles,
Pour un rien, un papier, nos jeux de chenapans ;
J'aimerais retrouver ces futiles batailles.
Voilà tu es parti, nous laissant en chemin,
Mais tu la pleurais tant ton épouse Denise,
Envolée avant toi, te laissant orphelin,
Que vous voilà unis dans la Terre Promise.
Vous êtes à nouveau, ensemble dans les cieux,
Comme à Jérusalem, vos tombes côte à côte,
Et vous voyez mes pleurs qui coulent de mes yeux,
Combien aussi parfois, dans un coin je sanglote.
Tes enfants étaient là pour te dire au revoir,
Tu as pu leur parler, apaisant ta souffrance,
Jusqu'à ton dernier souffle et jusqu'au dernier soir,
Tes deux fils d'Israël, tes filles venues de France.
Toi qui, avec Denise, était notre pilier
Tu vas tant nous manquer comme note au solfège ;
On garde au fond de nous ta présence Roger,
Reste le bouclier qui, là-haut, nous protège.
Écrit, à la demande de Gaby Tebeka, et sur ses mots,
pour le départ vers des cieux plus clément de
son frère Roger.
À ses enfants, Nicole, Marlene, Serge et Albert.
14 Mars 2007