Aujourd’hui tu repars, ce sont nos petits riens
Aujourd’hui tu repars et c’est toujours trop court,
Tu sais, j’ai adoré ton bouquet de "Je t’aime"
Quand tu courrais vers moi et m’offrais ton amour
Le jour de l’arrivée pour ton Papy bohème.
Tu te souviens Yaron, cette pizza à deux
Et, entre deux bouchées, je devais te comprendre :
Articulant des mots, c’était un de tes jeux,
Me fallait deviner, dix fois à me reprendre.
Puis ta glace-nana que tu suçais, ravi !
Tu vois je garde en moi tous nos détails ensemble,
Pour toi ce sont des riens mais pour moi, mon Petit,
Ce sont des souvenirs, chacun d’eux nous rassemble.
Comme tu m’attendais tout au bord de la mer
Et sautais dans mes bras quand j’arrivais à peine !
Je te disais t’aimer bien plus haut que l’éther,
Ta joue contre ma joue toi l’enfant moi le chêne.
Puis ces trous dans le sable où tu voulais que l’eau
Les remplissent profond, minuscule piscines ;
Et pour les protéger je faisais un château
Que les murs entouraient, murailles bien trop fines.
Dans les flots agités tu sautais comme un faon,
Et riait aux éclats quand la vague, traitresse,
Venait te submerger, toi sortant le menton,
Je te sauvais de l’eau d’un geste de tendresse.
Et puis tu te souviens, cette planche de surf
Sur laquelle, couché, tu relevais la tête
En me criant "Vas-y" et moi, cheval de turf,
Je courrais, te tirant, c’était plus qu’une fête.
Tu sais j’ai été fier, mon garçon, mon Yaron,
De voir comment très vite, en quelques coups de dames,
Je t’ai appris ce jeu et puis, au backgammon,
En quelques coups de dés, j’ai aimé que tu gagnes.
Voilà tu es parti aux bras de mon Audrey,
Portant un petit frère et qui bientôt va naître,
Je t’imagine alors caressant ce bébé
Que tu feras jouer comme moi de ton être,
Je t’aime mon Yaron,
Je t’aime mon Audrey
Mardi 2 Juin 2015