Aux paras de Mara
Quatre heures du matin, levés avant le ciel,
Ils portent leur barda, leurs fusils mitrailleurs,
Et s'en vont s'envoler tous ces fils d'Israël
En ailes parachute à être les meilleurs.
Combien de marches à pieds, et d'heures du désert,
Sous un soleil de plomb, en uniformes sable,
Il n'y a pas de choix, "on vous jette à la mer"
Crie l'ennemi de haineux que l'on invente affable.
Entre deux sauts d'avion, leur kippa sur la tête,
On les voit s'arrêter, pieds joints pour leurs prières,
Ils ne sont pas tous pieux mais ils sont de la fête
Clamant le nom de D-ieu, "l'autre" jetant des pierres.
Elles sont des ados veillant sur les paras,
Voyez-les, dévouées, qui cousent, rangent, sanglent ;
Sans même s'arrêter Liath ou Ilana
Orith en sa musique, elles rient, elles songent.
Ils sont beaux, ils sont fiers, en sourires lumières.
Elles, joyaux précieux, et c'est là leurs combats.
On est venu aider, on nous dit volontaires,
Ils nous aiment ces frères, nous on est de "là-bas".
On nettoie leurs fusils et eux ils vont en guerre.
On plie leur aile en toile, on leur fait la cuisine,
On trie les uniformes, on secoue la poussière,
On peint des tanks, on range et on a bonne mine.
On rit, on chante, on danse et on fait, nous les hommes
Ce qu'en la vie civile on n'aurait jamais fait.
On les voit fatigués et on leur crie "Chalom",
"Défendez le pays, on est venu aider".
10 novembre 2001
Un de mes volontariats
