C'est avec une rime ou ligne de la prose Que l'on peut s'insurger et crier que l'on ose. Poètes vous avez une arme entre vos mains, Usez mais n'abusez de votre parchemin.
Je pourrais, je le sais, me faire pamphlétaire, Me montrer généreux ou être libertaire. Critiquez, critiquez, toujours il restera Quelque chose ou l'odeur de peste ou choléra.
On est porte drapeau d'une idée, d'une cause, Et, pris dans l'engrenage on ne fait plus de pause, Si plutôt que convaincre on déposait ses vers, Comme on pose sa lame aux croisées de nos fers ?
Quand on sait qu'une guerre est le fait d'un seul homme, Qu'on mette tout en place, n'importe quelle somme, Employons les milliards à éloigner Saddam Plutôt qu'en militaires à tuer du quidam.
Mais je sais les tyrans, Hitler et tous les autres, Sont bien plus protégés que le plus juste apôtre, Il se font des statues, exposent leurs portraits, On voudrait les rayer mais que peuvent nos traits ?