Tu es femme du monde, aux yeux forme d'amandes, Tu es rime des nuits, tu vis hors de mes landes, Au loin de mes pensées, j'aime t'imaginer, J'ai dessiné tes cils, les contours de ton nez.
Je caresse ta lèvre et tu es prés de moi, Tu m'as donné la fièvre en mon corps en émoi. Femme des aventures que tu contes en rêve, On a peine à te suivre et tu cherches une trêve.
A arrêter le temps, redevenir enfant, Tu cours derrière un rire et tu emplis l'instant. Mais cherchant à poser le fil de ton histoire Tu as tout oublié au fond de ma mémoire.
Au travers d'un ennui, Eva nuit, faite jour, Vrai que tu es jolie et faite pour l'amour. Aux rires de tes yeux on aime à se mirer, Aux flots de tes cheveux, mes doigts vont se baigner.
Toi, quand je t'ai connue aux matins romarins, J'ai tant sculpté ton corps à en user mes mains Que, glaise ainsi formée, j'aimais à te parfaire Toi née d'une pensée en un imaginaire.
Mais qui es-tu vraiment ? Deviner tes envies Toi qui renais la nuit et le jour t'évanouis Chaque fois que tu viens, je dois réinventer Les contours de ton onde en ma réalité.
Juillet 1997
A Eva, entre deux voyages d'aventurière de la brousse