Pourquoi courir quand c'est pour mourir, Pourquoi se dire, qu'il faut se haïr Pourquoi s'aimer, s'il faut se quitter, Pourquoi jouer à l'éternité.
Pourquoi trahir nos rires, nos désirs Pourquoi tuer la complicité Pourquoi se dire, plus un seul délire, Pourquoi jouer à cette amitié Je ne sais pas aimer à moitié.
Pourquoi faut il ainsi sacrifier Ce que le ciel s'est plu à créer, Pourquoi chercher à tant compliquer Quand la symphonie s'est mise à jouer, Quand ses harmonies guidaient nos archets.
Pourquoi donner s'il faut s'en aller Le condamné n'aime pas le couperet Ni se damner. Comment pardonner Ou s'indigner parce qu'on doit aimer.
Pourquoi vieillir juste pour mourir, Pourquoi gâcher par des « plus jamais » Tous nos brasiers qu'on a allumé En des baisers qu'il faut plus donner.